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Actualité en date du 10/04/2009 :

Un palais de l'Aramonie Réf GIP-010



 

Le 2 avril 2009,

Je vous écris cette lettre pour vous parler d'un château que vous avez dû visiter en photos. Quelques mots auparavant pour vous le situer. 

Dans la seconde moitié du 19ème siècle, en Languedoc-Roussillon, au milieu d’un océan de vignes, fleurissent des châteaux prestigieux .A cette époque, une seule récolte permettait  aux propriétaires de  faire construire un château  en faisant appel aux plus grands architectes. Ces palais de l’Aramonie, vestiges d’un temps faste, osent une architecture ambitieuse et composite et donnent à Béziers ses lettres de noblesse qui devient capitale mondiale du vin. Les glorieux cépages sont connus internationalement et les châteaux pinardiers prospèrent.

Près de la mer, au cœur d’un parc bucolique de 2 hectares 8 qui peut être agrandi jusqu’à 15 hectares, un château enchanteur traverse les siècles et exprime toute sa beauté des splendeurs d’antan.

 Avec ses 820m² rénovés avec passion par ses propriétaires, ses 1000 m² de dépendances, sa maison de gardien et ses deux maisons d’invités, il nous interpelle par la classe et l’originalité de son architecture. Edifiée au 18ème siècle sous  l’Ancien Régime , la bastide s’offre au 19ème siècle sa façade « Folie »style Renaissance et  se pare d’une élégance florentine particulièrement réussie.

Les maîtres de maison nous ont fait visiter leur belle demeure, ce château aux deux visages qui nous a séduits dès notre première rencontre.

Un  majestueux portail nous fait pénétrer dans une cour «  jardin à la française » qui entoure une fontaine. Des platanes séculaires ombragent  la bastide aux volets bleus.

Au rez de chaussée, une enfilade de pièces restaurées avec authenticité  dans lesquelles se mêlent parquet, marbre, parefeuilles et tomettes ancestrales : cinq salons, une salle à manger, une bibliothèque, un bureau, la chambre des maîtres, leur dressing et leur salle de bains. Trois salons et la bibliothèque donnent sur la terrasse au plafond  en voûtes d’époque et protégée par de fières colonnades.

A pas feutrés, nous montons à l’étage :

 six chambres et une suite aux noms d’opéra : Tosca,Traviata, Nabucco,Carmen… nous entraînent à fredonner des mélodies d’un autre temps. Chacune profite d’une  salle de bains attenante. Leurs porte-fenêtres ouvrent sur le jardin à la française ou bien sur les terrasses de la façade florentine. .Une, privilégiée, surplombe l’ancienne orangeraie. Toutes s’égayent de couleurs romantiques et appellent à la détente l’invité voyageur qui fait halte dans la demeure amie.

Au sous-sol, nous attend une surprise : une immense cave avec des hauteurs de plafond de 4 mètres en parefeuilles d’époque ; elle servait de distillerie au château.

Une  cuisine  a été créée dans l’ancienne maison du boulanger qui jouxte la partie principale du château. Dans cette demeure du passé, la vaste salle, authentique et chaleureuse, s’habille  de modernisme pour le plaisir de la cuisinière. Une terrasse haut perchée invite à prendre son petit déjeuner au-dessus du patio où trône un superbe olivier centenaire. C’est là que les propriétaires ont imaginé une cuisine d’été vêtue de bois, de pierre et de fer forgé. On s’y sent bien à l’abri des heures qui s'écoulent.

Un parc ombragé s’étend devant le château et il en faut peu pour se représenter les dames en crinoline avec leur ombrelle se promener au bras de prétendants amoureux.

Notre promenade à travers les grands arbres nous fait découvrir les vignes qui entourent le domaine. Le maître de maison nous montre avec fierté un terre plein prévu pour être aménagé en héliport. Ainsi, passé et présent se conjuguent pour profiter de la propriété en toute liberté.

Et puis, tout à coup, au détour d’une clairière, voilà la piscine. C’est un ancien bassin de rétention d’eau qui recueillait l’eau de pluie et servait à irriguer le parc il y a 200 ans. Ce bassin rond, en pierre, a gardé tout son charme avec sa bordure en terre cuite. Digne de sortir d’un conte de fée, son eau translucide se pare de couleurs de rivières et quand on regarde au loin, on aperçoit l’une des deux  tourelles au toit d’ardoise du château en espérant, peut-être, découvrir à la fenêtre la belle qui s’éveille d’un long sommeil. 

Près de ce lieu magique, d’anciens chais recevaient jusqu’à 14 000 octolitres de vin et peuvent être transformés en salle de réception.

Une page qui se tourne et un château posé dans un écrin qui s’illumine grâce à l’amour d’un couple passionné, qui, au fil des années, a su lui redonner ses lettres de noblesse.

Cette belle demeure, au-delà des mots et des photos, est à visiter absolument pour s’imprégner de son atmosphère toute en nuances.

Je vous souhaite un mois d'avril printannier et je vous donne rendez-vous au mois de mai.

Bien à vous.

Stéphanie Goubert